Le CBD

Le « chanvre » est le nom vernaculaire français donné historiquement à la plante Cannabis sativa L., appartenant à la famille des Cannabaceae.

Le cannabidiol, ou « CBD », est une composante du chanvre. Cette molécule fait partie des nombreux (autour de deux cents, selon l’Organisation mondiale de la santé) cannabinoïdes présents dans le chanvre.

L’actif le plus connu de la plante de chanvre est le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), classé comme stupéfiant en raison de ses effets psychoactifs, qui ont pour conséquence d’entraîner une modification de l’état de conscience du consommateur

A l’inverse, le CBD n’a pas d’effet stupéfiant ni addictif. Mieux encore, il permet de lutter contre certaines addictions. De très nombreux usagers de cannabis récréatif, trouvant dans le CBD l’effet apaisant et relaxant sans l’effet psychotrope, abandonnent ou modèrent leur consommation régulière de THC au profit du CBD. Les propriétés thérapeutiques du CBD sont alléguées pour un nombre grandissant de symptômes (insomnie, stress, anxiété, douleur, inflammation, acné, épilepsie, spasmes liés à la sclérose en plaque, tremblements, hypertension…) de même que ses vertus préventives pour certaines pathologies (effets anti-tumoraux, diabète, dépression). Ses effets secondaires apparaissent à ce jour limités au risque d’interaction médicamenteuse

La recherche médicale et scientifique spécifiquement dédiées au CBD, distincte de celle qui porte sur le THC, reste néanmoins embryonnaire. Elle doit s’élargir et s’accélérer pour documenter les vertus médicinales déjà identifiées et explorer l’énorme potentiel de cette molécule.

Découvert chimiquement en 1940, mais resté longtemps sans recherche appliquée, le CBD est commercialisé depuis quelques années en France.

La molécule de CBD peut être utilisée dans divers produits de consommation courante (alimentation humaine et animale, cosmétiques, huiles, e-liquides) et procure des effets « bien-être », de sorte que son exploitation préfigure une voie nouvelle des utilisations potentielles du chanvre autre que :

  • les exploitations industrielles existantes des seules fibres et graines telles que la fabrication de matériaux de construction, d’isolation thermique et phonique, l’industrie du textile, la production de papier, plasturgie automobile (fibres), combustibles, biocarburants,
  • l’usage dit « récréatif » du chanvre
  • l’utilisation thérapeutique du THC.

En France, ce sont près de 1.500 boutiques spécialisées qui commercialisent des produits issus du CBD et plusieurs milliers de buralistes.

Le marché français du CBD représente environ un milliard d’euros par an, en prenant en compte toute la filière de la production à la vente.

Par son dynamisme économique, par la satisfaction qu’elle apporte à une demande sociale grandissante de réponses non médicamenteuse et non addictive à des problématiques personnelles, et en s’appuyant sur les caractéristiques agronomiques et écologiques extraordinaires du chanvre, la filière du CBD entend contribuer à la transition de notre système économique et agricole en apportant aux solutions viables et durables qu’appelle les défis considérables auxquels sont confrontées nos sociétés : la pollution massive de nos sols, les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, l’alimentation et la santé (humaine et animale), le manque d’emplois et le sous-développement économique rural.